NICOLAS ANELKA, LE DERNIER NEG MAWON...
NICOLAS ANELKA, LE DERNIER NEG MAWON...
Depuis le temps de l'esclavage, le Nègre n'a jamais cessé de maronner , d'échapper à ses fers, solides ou immatériels, en gagnant les bois, le zyiann…
Nicolas Anelka est de cette race-là…
À l'écoute de son âme errante sur le rectange-vert, confiné dans un systeme de jeu-prison, Nico le Nèg Mawon a usé de son verbe âpre et mélancolique:
“Va te faire enculer, sale fils de pute “…
On aurait préféré la version créole, plus stylée:
“Ay koké mamaw, ‘fann d’gaaaaassssss ki ou yé”…
Très jeune Nicolas Anelka est la proie de rêves insensés, le "bad-boy" devenu star mondial du foot à 17 ans…
Envié de tous, haï de tous… Surtout en France, où la réussite déplait...
Alors en plus, quand tu es Noir et que tu viens de la banlieue, on te fait comprendre que tu n'es pas à ta place...
A 17 ans, le "bad-boy" réussit à s’échapper de son univers et de sa destinée toute tracée lorsqu’on vient de ce genre zyiann: c'est le rap ou la taule…
Nicolas Anelka est en ce sens un Nèg Mawon... Celui qui refuse la soumission à un destin déjà écrit d'avance, celui qui refuse la résignation...Il n'abandonnera pas comme la génération Bumidom, qui s'est laissée déposséder de sa substance, de son authenticité... Se croyant supérieure (parce que bénéficiant des congés-bonifiés...), à ceux qui n'ont pas pu ou pas voulu quitter le pays natal...
Une vraie fracture identitaire...
Mais Nicolas Anelka n'est pas de cette race-là...
Il marche la tête haute, tient tête... Ne baisse pas les yeux et il bombe le torse...C'est un Nègre et fier de l'être... Il fait peur...
Dans les vestiaires du Real Madrid, club négrier, il est victime de la jalousie et du racisme de Raùl Tout-Puissant et de Morientes, son ombre….
Pas de place à la fantaisie, à l’inspiration, au génie… Surtout venant d’un "bad-boy"…qui n’égalerait pas la classe de Pelé ou la grace de Maradonna… Et qui pourtant qualifie le Real pour sa finale de la Ligue des Champions en 1999…
Il marque même un but d’anthologie lors de la finale Intercontinentale des Clubs, permettant au Real Madrid d'être champion du Monde des Clubs... Mais, il n’obtient toujours pas la reconnaissance dans son pays, dans sa communauté, chez certains de ses frères… le trouvant pas assez authentique, parce que ne parlant pas ou peu le créole, n'ayant pas l'accent wawa (comme on dit en Guyane, c'est à dire : woulant les èw)...
Lui qui a vécu le sacrifice permanent de ses parents, l'acceptation de tout et n'importe quoi, du moment qu'il sorte de cette condition...
Une blessure de l' âme, pire qu’une volet de coups de fouet après une énième tentative de marronage…
Au final, un desert de 10 ans dans la planète football, avant un retour en grace à Chelsea à Londres, autre club-Négrier mais qui lui reconnait enfin son talent, son genie…
Luis Felipe Scolari (Champion du Monde avec le Brésil), son nouvel entraineur , un vrai meneur d’hommes, adepte du beau jeu, avait réussi percer le mystère Anelka …en lui redonnant le plus important au monde pour un compétiteur: la confiance.
Nicolas Anelka finira 2ème meilleur buteur de Premiere League derrière Didier Drogba et en 2008-2009, meilleur buteur de Premiere League avec 20 buts…
La Première League, étant tout simplement le meilleur championnat Européen…
Ave Chelsea, Nicolas Anelka retrouve ainsi le Foot d'Avant, avec ses passes en profondeur, ses appels, ses débordements, ses de feintes de corps et ses feinte de frappes, l’esprit du droit au but.
Le jeu simple et rapide: le beau jeu , quoi !!!
Mais cette fable a la saveur d'un mythe, celui d’un gamin-star, Nico, devenu Nicolas Anelka grâce au foot mais que le système négrier a transformé en Nèg Mawon…
Un autre gamin-star, a aussi été victime de ce système et aujourd’hui, après rédemption, il en est devenu le maitre à jouer: Diego Armando Maradonna
*Photo montage de la UNE Didier N.