FELIX EBOUE
FELIX EBOUE
Félix EBOUE est né le 26 décembre 1884 à Cayenne (Guyane française).
Bénéficiant d'une bourse, il poursuit de brillantes études secondaires au lycée Montaigne (Bordeaux). Après son bac, il mène de front des études de droit et celles de l'Ecole coloniale de Paris, d'où sort l'élite des administrateurs de la France d'Outre-mer.
En 1909, il est nommé élève administrateur des colonies et sert en Afrique Equatoriale Française (A.E.F.) pendant près de vingt ans.
La politique administrative qu'il va conduire révèlera chez Félix Eboué des qualités fondées sur les valeurs humaines et sociales.
En 1927, il est fait chevalier de la Légion d'honneur.
En 1932 à 1934, le Ministre des Colonies Paul Reynaud le nomme Secrétaire général de la Martinique, où il lance un ambitieux programme de logements sociaux.
Il repart en Afrique de 1934 à 1936, pour d'autres missions au Soudan.
Elevé au rang de Gouverneur, il revient dans les Antilles françaises, en Guadeloupe de 1936 à 1938.
Il est confronté à de sérieuses difficultés, à divers mouvements sociaux, à des grèves très dures.
Diplomate dans l'âme, homme de terrain, il parvient à désamorcer toutes les crises. Il rétabli et affermi l'autorité de l'Etat. Ses interlocuteurs les plus hostiles vont lui reconnaître, des qualités d'homme d'une très grande générosité.
Grand sportif, il prononcera devant la jeunesse des écoles son fameux discours « jouer le jeu », dans lequel transparaît à la fois son idéal, et son pragmatisme d'homme d'action, préoccupé de résultats concrets.
En 1938, il est nommé Gouverneur du Tchad. Sa mission est d'assurer la protection de la voie stratégique vers le Congo.
1939, la France est en guerre. Après l'effondrement de juin 1940, Félix Eboué va marquer l'histoire de la seconde guerre mondiale en proclamant le ralliement officiel du Tchad à la France Libre. Il organise une armée de 40 000 hommes, et impulse en Afrique une participation active à l'effort de guerre.
Le 12 novembre, le Général De Gaulle le nomme Gouverneur général de l'Afrique Equatoriale Française, et lui remet en janvier 1941, la Croix de la Libération.
La conférence de Brazzaville de 1944 qui réunit les dirigeants administratifs des territoires africains, retient la thèse assimilationniste de Félix Eboué, mais ce dernier ne verra pas la réalisation de sa nouvelle politique coloniale.
Il meurt le 17 mai 1944 au Caire (Egypte), victime d'une congestion pulmonaire.
En 1948, le premier résistant de la France d'Outre-mer entre au Panthéon.