Matrix est l'invention d'une femme noire elle a gagné son procès
Matrix est l'invention d'une femme noire elle a gagné son procès
Hollywood a voulu cacher que Sophia Stewart, l’Auteur de Matrix et de Terminator, est une Femme Noire. Elle vient de faire condamner les studios américains à lui verser 2.5 milliards de dollars pour plagiat
Hollywood s’est bien gardé de révéler que derrière les succès planétaires des productions « The Matrix I, II, III » et « Terminator I, II, III » se trouve une femme noire. Ah ?! Cette africaine-américaine presque anonyme se nomme Sophia Stewart. On croit rêver ! La raison de cet anonymat déplacé ou pour le moins mal placé ? Les scénaristes et les majors responsables de ces blockbusters mondiaux ont tout simplement « oublié » avec insistance dirons-nous de créditer Sophia Stewart comme auteur des scenarii qui ont inspiré lesdits films. Voilà.Tout cela pourrait aisément ressembler à une mauvaise farce, à la différence que l’affaire s’est terminée devant les tribunaux qui ont reconnu l’escroquerie et les escrocs accrocs et donné gain de cause à la femme noire, la set kemet[« femme noire » (langue de l’Afrique pharaonique)].
Reprenons depuis le commencement. Nous sommes au milieu des années 80, et Sophia Stewart envoie une copie d’un manuscrit intitulé « The third eye » (le troisième ½il) aux frères Wachowsky qui voudraient réaliser un film de science-fiction original. L’affaire semble en rester là jusqu’à ce qu’en 1999 comme par enchantement Sophia Stewart déchante lorsqu’elle reconnaît dans « Matrix » des frères Wachowsky des passages du manuscrit qu’elle leur avait envoyé des années auparavant. Cela en termes juridiques clairs se nomme « plagiat », et l’auteur africaine-américaine saisit les tribunaux. Le FBI est requis et des investigations sont menées. La visualisation de la version originale du film (cette version ayant d’ailleurs subi des modifications afin de tenter de masquer l’escroquerie) doublée du témoignage du personnel même de la Warner qui nie aux réalisateurs du film la paternité du scénario original et attestent par ailleurs de l’utilisation fréquente de l’½uvre de la femme noire convergent vers la même conclusion sans appel.
Pendant cinq années d’épique bataille juridique la femme noire a seule dû braver la toute-puissance des goliaths de la Warner Bros, producteurs de « Matrix », et ce n’est que le 04 Octobre 2004 que le verdict enfin est tombé : le manuscrit « The third eye » de la femme noire ayant effectivement inspiré les trois films « Matrix » mais également les trois « Terminator », la modique somme de 2,5 milliards de $ devra être versée à Sophia Stewart en dommages et intérêts. L’africaine-américaine en réclamait cinq, les films incriminés ayant rapporté en recettes cumulées près de 2000 milliards de $.
Un article Afrikara traitant justement de la kémitisation de Hollywood avait déjà trouvé des couleurs bien africaines à ce « Matrix » : des actions initiées dans le monde invisible qui avaient des répercussions dans le monde matériel ; des rites initiatiques qui entraînent une nouvelle naissance obligatoire de l’initié qui doit accomplir sa mission, etc. Nous pouvons aujourd’hui comprendre pourquoi.
Le projet de base de Sophia Stewart était comme elle a pu le dévoiler afrocentrique. L’idée d’une matrice unique comme conscience-mère de toutes les machines lui est venue de la réalité scientifique de la femme africaine mère de toute l’humanité. Il est intéressant de noter aussi que les personnages clefs du film sont noirs : Morphéus l’initiateur de l’élu, la maître du rêve qui détient les clés du monde invisible ; l’oracle (une femme) maîtresse des mystères qui détient tous les secrets ; l’élu lui-même devait à l’origine être joué par un acteur noir (Will Smith) avant que ce dernier ne décline la proposition. Ce qui renvoie donc à ce schéma central : l’élu de l’humanité, le messie qui sauve les hommes est un Noir. L’homme qui connaît le monde invisible, l’initié par excellence est un Noir. La personne qui détient les réponses ultimes parce que mère de la matrice est une femme noire.
Voilà l’axe afrocentrique du film. L’idée du messie qui vient sauver les humains de la dictature des créations technologiques a été exploitée dans « Terminator ». Le monde doit tout cela à la même géniale matrice qui est bien fille celle-là de cette Afrique déportée en Amérique déclinée US.
Un communiqué de presse de l’auteur datant de juin 2004 a laissé entendre que Hollywood ne tenait pas à rendre public le fait que des films si importants, si novateurs et si déterminants pour l’avenir du cinéma mondial ont été conçus en réalité par une femme noire parce que cela changerait l’Histoire. Cela encouragerait tous les enfants noirs à réaliser leurs rêves parce qu’il n’est rien dans ce monde qu’ils ne puissent réaliser, atteindre, accomplir s’ils en ont la volonté et le désir. Autrement dit, le pouvoir, l’intelligence, le génie pour changer le monde ils l’ont, et cela effraie le système qui doit taire cette vérité.
Sophia Stewart dénonce également le silence -qu’elle juge coupable- des institutions sociales et des personnalités africaines-américaines qui auraient dû monter au créneau pour soutenir un combat qui concerne après tout l’ensemble de la communauté.
Singulier aussi qu’une affaire de nature me direz-vous à booster ventes de journaux et taux d’audimat des chaînes TV n’ait miraculeusement pendant cinq années reçu le moindre écho dans la presse où dans votre petit écran. L’auteur en attribue la cause au fait que les studios Warner Bros font partie de l’entité médiatique AOL-Time Warner qui à elle seule contrôle une part énorme des médias outre-atlantique (NY Times, LA Times, Newsweek, Fortune, Sports illustrated, People Magazine, CNN etc,etc.). Dans l’hexagone le même mutisme est adopté par les médias. Alors, posons-nous la question qu’il est impossible d’éviter de se poser : dans la mesure où l’information que nous recevons est monolithique, formatée, décidée à notre place, dans quelle mesure pouvons-nous toujours prétendre être maîtres de nos opinions et de notre pensée ?
Jusqu’à quel point la notion même de démocratie peut encore être pertinente si une partie si essentielle de notre liberté, à savoir la pensée, nous est ôtée ? En quoi sommes-nous encore sujets ou plutôt en quoi ne sommes-nous pas objets ? Jusqu’à quel point pouvons-nous affirmer avec certitude ne pas être ces machines de « Matrix » ou ces robots de « Terminator » ?