Une effigie d'Obama pendue dans la ville de Jimmy Carter
Une effigie d'Obama pendue dans la ville de Jimmy Carter
Une poupée à l'effigie de Barack Obama a été pendue dans la petite ville de Plains, dans l'Etat américain de Géorgie. Un porte-parole des services secrets américains a confirmé qu'une enquête était en cours autour de l'incident, qui s'est produit samedi 2 janvier au matin, rapporte le Atlanta Journal Constitution.
Une poupée à l'effigie de Barack Obama a été pendue dans la petite ville de Plains, dans l'Etat américain de Géorgie. Un porte-parole des services secrets américains a confirmé qu'une enquête était en cours autour de l'incident, qui s'est produit samedi 2 janvier au matin, rapporte le Atlanta Journal Constitution.
La poupée était pendue à une corde devant une pancarte bleu, blanc, rouge sur laquelle était écrite «Plains, Géorgie. Pays natal de Jimmy Carter, notre 39e président.» Carter est en effet originaire de cette bourgade américaine de 600 habitants, où le tourisme autour de l'ancien président tient une place importante.
«Nous aurions préféré que cela ne se soit pas passé» a déclaré une habitante qui a été interrogée par les services secrets. «Ce n'est pas le genre de publicité que la ville de Plains aime recevoir. Plains est une jolie petite ville tranquille.»
D'autres résidents n'étaient pas surpris par l'incident. «Ce qu'ils on fait à Obama est mal, mais cela ne me choque pas. C'est un endroit où il fait bon vivre mais certaines personnes ne sont pas de cet avis» confie l'un d'entre eux.
Il ne s'agit pas du premier incident de la sorte. Lors de la campagne pour l'élection présidentielle en 2008, plusieurs effigies d'Obama et de Sarah Palin avaient été pendues à travers les Etats-Unis, souvent sur des campus d'université.
En août dernier, le quotidien suisse Le Matin rapportait que Barack Obama recevait une trentaine de menaces de mort par jour, soit une augmentation de 400% par rapport à l'ère Bush. Le politologue américain Daniel Warner dressait un portrait-robot de l'auteur de ces menaces:
Celui qui envoie des lettres de menaces est généralement un marginal, originaire d'un Etat rural. Il déteste le président parce que c'est un Noir, un démocrate, un intellectuel et un personnage cosmopolite. Obama incarne tout ce que rejette l'Amérique profonde.
Pêle-mêle on retrouve ainsi les défenseurs de la suprématie blanche, les militants ultraconservateurs et les miliciens. Depuis l'élection de novembre dernier, des organisations racistes et potentiellement violentes comme le Ku Klux Klan auraient recruté plusieurs milliers de nouveaux membres.