TREMBLEMENT DE TERRE EN HAITI , BEAUCOUP DE VICTIMES ET DE DEGATS(réactualiser+video)
TREMBLEMENT DE TERRE EN HAITI , BEAUCOUP DE VICTIMES ET DE DEGATS
Un tremblement de terre vient de terrasser Haiti. Il semblerait qu'il y ait beaucoup de dégats. Un hopital,le palais de justice de Port-au-Prince,le ministère de la santé et le ministère de la communication se seraient effondrés selon certaines sources. Le séisme aurait été enregistré à une magnitude de 7,5 à l'échelle de Richter. De fortes secousses ont été ressentis à ST Domingue et Cuba. Une alerte au tsunami a été lancé .
Le puissant séisme qui a frappé Haïti a été suivi de deux répliques très fortes de magnitude, 5,9 et 5,5 respectivement, a annoncé l'institut de géophysique américain (USGS).
Une première réplique de 5,9 a frappé à 17H00 locales (22H00 GMT), soit sept minutes après le tremblement de terre de magnitude sept qui a secoué la région de la capitale Port-au-Prince, a précisé l'USGS dans un communiqué.
Une deuxième réplique de 5,5 a été ressentie ensuite à 22H12.
"Les liaisons téléphoniques sont quasiment impossibles" selon le consul d'HAITI en Guadeloupe .
Il n'y aurait pas d'électricité non plus selon nos sources.
Port-au-Prince: le centre détruit, des centaines de morts à prévoir (témoins)
Le centre de Port-au-Prince a été détruit et des centaines de morts sont à craindre, ont déclaré mardi des témoins à l'AFP après le violent séisme qui a secoué la capitale haïtienne.
"Les morts seront comptés par centaines lorsqu'il sera possible de dresser un bilan", a déclaré à l'AFP un médecin, lui-même blessé au bras gauche et couvert de sang.
"Le centre de Port-au-Prince est détruit, c'est une véritable catastrophe", a déclaré un habitant qui a marché plusieurs kilomètres pour regagner son domicile au milieu de scènes de panique.
La très forte secousse de magnitude 7 a violemment secoué la capitale haïtienne, qui compte plus de 2 millions d'habitants.
Le violent tremblement de terre qui a frappé Haïti a provoqué de nombreux décès, a affirmé le porte-parole du département d'Etat à Washington, où s'organisait la mobilisation de l'aide des Etats-Unis.
Les diplomates américains sur place "ont vu de nombreux corps dans les rues et sur les trottoirs, qui avaient été frappés par des débris", a déclaré Philip Crowley: 'A l'évidence, il y a de nombreux décès".
"Les gens sont littéralement dans le noir", a-t-il ajouté, alors que la nuit est tombée sur l'île des Caraïbes.
M. Crowley a précisé que le bâtiment de l'ambassade américaine paraissait ne pas avoir souffert.
Les Etats-Unis sont en train de mobiliser leur aide d'urgence, a-t-il par ailleurs détaillé.
le siège de la mission de stabilisation de l'ONU en Haïti (Minustah) a été détruit "en grande partie" par le puissant séisme qui a frappé à proximité de la capitale mardi, a indiqué à l'AFP un employé de l'organisation.
"Le quartier général de la Mission de stabilisation de l'ONU en Haïti s'est effondré en grande partie. Il y a de nombreuses personnes sous les décombres, des morts et des blessés", a déclaré un employé local de la Minustah.
Depuis juin 2004, la Minustah est stationnée dans l'île et compte environ 11.000 personnels dont 7.000 soldats et 2.000 policiers.
Le siège new-yorkais de l'ONU avait indiqué plus tôt "avoir des problèmes de communication" avec ses représentants en Haïti, le séisme ayant gravement perturbé les communications en direction de l'île.
"Pour le moment, de nombreux employés restent portés disparus", a dit le chef des missions de maintien de la paix de l'ONU Alain Leroy dans un communiqué.
Il a indiqué que le siège de la Minustah dans la capitale Port-au-Prince avait "subi de graves dégâts comme d'autres sites de l'ONU".
"Les contacts avec l'ONU sur le terrain ont été sérieusement entravés, les réseaux de communication de Haïti ayant été détruits par le séisme", a-t-il ajouté.
Les autorités haïtiennes n'étaient pas en mesure dans l'immédiat de fournir un bilan des morts et des blessés suite au violent séisme de magnitude 7 qui s'est produit mardi peu avant 17 heures locale (22H00 GMT).
La secousse, la plus forte depuis plus de deux siècles, a surpris les spécialistes
Haïti joue de malchance. Le séisme dévastateur de magnitude 7 à 7,3 sur l'échelle de Richter, qui a frappé l'île mardi 12 janvier, est dû à une faille dont la période d'activité est sans doute de l'ordre de 250 à 300 ans.
"Les deux derniers grands séismes qui ont touché la région remontent au milieu du XVIIIe siècle", dit Pascal Bernard, chercheur au laboratoire de sismologie de l'Institut de physique du globe de Paris (IPGP). Haïti joue de malchance, car outre la longue période de ce cycle d'activité – qui a pu faire "oublier" la sismicité de la région –, le tremblement de terre ne s'était annoncé par aucun signe précurseur discernable.
La faille qui a rompu traverse l'île d'est en ouest avec, schématiquement, deux plaques qui s'affrontent : la plaque caraïbe au sud et la plaque nord-américaine au nord. "C'est une faille d'environ 500 km de longueur, qui passe au sud de Port-au-Prince, explique M. Bernard. Elle a vraisemblablement cassé sur une longueur de 50 km. La sismicité de la zone est parfaitement connue, mais aucun signal d'alerte n'a pu être détecté par les géophysiciens. "Les mesures GPS montrent que les deux plaques glissent l'une contre l'autre à une vitesse relative de 2 cm par an environ, dit Pascal Bernard. Ce qui signifie que depuis les derniers séismes, environ 5 mètres de déplacement des plaques se sont accumulés. La faille était parfaitement mûre pour un grand séisme." Cependant, ajoute le sismologue, "la faille n'a pas montré de microséismes précurseurs d'un grand tremblement de terre, comme c'est le cas en Turquie ou dans d'autres régions du monde".
ALÉA SISMIQUE
En l'absence de ces microséismes, l'imminence du relâchement des énormes contraintes accumulées depuis les dernières grandes secousses n'était pas prévisible. Même si, pour les géologues, un événement qualifié d'imminent peut se produire d'une décennie à l'autre.
En Haïti, le non-repérage de signaux précurseurs est partiellement dû à l'absence de réseaux de détection locaux, l'absence d'observatoire sismologiques étant dû "à l'extrême dénuement du pays", comme le souligne M. Bernard. Cependant, les systèmes d'observations internationaux auraient été capables de détecter des microséismes locaux de magnitude 4 sur l'échelle de Richter, or cela n'a pas été le cas. "Cela veut dire que s'il y a eu des signaux précurseurs, ils ont été extrêmement faibles", décrypte le géophysicien. C'est donc sans prévenir et de manière singulière que le séisme a frappé. Des répliques sont-elles prévisibles ? "Une grande part de la faille est aujourd'hui intacte, et elle peut encore casser dans quelques années ou dans deux siècles", estime M. Bernard.
Pour toute la zone caraïbe, l'aléa sismique s'ajoute à un risque déjà grand de catastrophes naturelles. La région est en effet sur la route d'une part importante des cyclones tropicaux qui prennent naissance dans l'Atlantique et se dirigent vers le golfe du Mexique. La décennie écoulée a vu une activité cyclonique très importante – certains prévoyant une aggravation de ces phénomènes avec le changement climatique en cours. Entre mi-août et mi-septembre 2008, pas moins de quatre cyclones tropicaux ont dévasté l'île, détruisant les cultures et aggravant l'insécurité alimentaire. La saison cyclonique 2009 avait été plus clémente; une maigre satisfaction ruinée par les caprices de la tectonique des plaques.